Le prunellier sauvage est un arbuste qui peut apparaître repoussant au premier abord, comme c’est souvent le cas chez les épineux. Il dégage une énergie brute qui ne doit pas nous faire oublier que c’est aussi une formidable force de vie avec ses fleurs très mellifères et ses fruits abondants en automne. Je vous propose de découvrir ses dimensions botaniques et énergétiques dans cet article.
Le prunellier : description botanique
Le prunellier (Prunus spinosa) est aussi nommé aussi prunier épineux ou épine noire en raison de la couleur sombre de son écorce. Il appartient à la famille des Rosaceae comme l’aubépine, l’églantier, la ronce et la plupart de nos fruitiers.
C’est un arbuste qui pousse un peu partout en France et vit environ 50 ans. Il peut atteindre une hauteur de 6 mètres. Cependant, on le rencontre le plus souvent sous forme de buissons et de haies vives et impénétrables qui s’étendent par d’abondants drageons.
Son tronc est lisse et il possède de nombreux rameaux noirs très épineux. Les feuilles sont alternes, à limbes finement dentés, velues à leur naissance puis glabres en été. Les fleurs sont petites et blanches, solitaires ou groupées par deux.. Elle fleurissent de mars à mai.
Le prunellier donne des petits fruits appelées les prunelles. Ces dernières sont sphériques et bleuâtres, à noyaux presque lisses et très astringentes. Elles persistent longtemps, même après la chute des feuilles et leur astringence se réduit après les premières gelées. On peut alors les utiliser pour certaines préparations, comme je vous le précise un peu plus bas.
Histoire et tradition
Dans la tradition, on suspendait des branches de prunellier au-dessus des portes pour se mettre à l’abri des influences négatives. On disait que ces branches éloignaient aussi bien les intrus que le diable lui-même.
Dans certaine région, il était de bon ton, pour un prétendant sincère de déclarer sa flamme sous les branches d’un prunellier car cet arbre était réputé éloigner les menteurs.
En sylvothérapie on considère que l’énergie du prunellier repousse, mais pour mieux remettre à sa place ce qui doit l’être. Elle éloigne le superflu et le malsain pour faire ressurgir ce qui a été perdu ou ce qui n’a pas pu être exprimé. C’est une énergie qui aide à faire émerger ce qui est enfoui en nous.
Les propriétés du prunellier
Il a fallu attendre le 19ième siècle et Cazin (médecin français considéré comme le père de l’école française de phytothérapie) puis l’abbé Kneipp (prêtre catholique bavarois) pour que l’on s’intéresse au prunellier.
Selon Kneipp, les fleurs de prunellier constituaient le « plus éprouvé et le plus inoffensif des laxatifs« . Il conseillait une tasse de cette décoction pendant 3 ou 4 jours. On recourrait aussi à cette boisson pour traiter les crampes d’estomac, la toux et les crises de goutte.
Le prunellier est avant tout connu pour ses bienfaits sur le système digestif. Cependant, attention, Les différentes parties de l’arbre ont des propriétés radicalement opposées :
- Le fruit est anti-diarrhéique et stimule la digestion (eupeptique). Il permet également de tonifier le corps et l’esprit en cas de fatigue générale, grâce à la vitamine C qu’il contient.
- Les fleurs ont des propriétés laxatives et diurétiques remarquables. Elles sont notamment conseillées pour lutter contre la rétention d’eau et les œdèmes.
Le prunellier est également connu pour ses propriétés astringentes : en gargarisme, il aide à traiter les gingivites, pharyngites et autres affections de la bouche. Il est aussi utilisé pour soigner l’acné, les furoncles, et mêmes les hémorragies nasales grâce à un tampon imbibé !
Zoom sur les prunelles
Les fruits sont les prunelles. Elles sont sphériques et bleuâtres et très astringentes.
L’astringence, c’est cette sensation râpeuse au niveau de la langue qui va rapidement assécher votre bouche et laisser une sensation d’amertume sur votre palais. (C’est une sensation que l’on éprouve lorsqu’on déguste un vin tannique). Les plantes médicinales astringentes ont comme propriété de resserrer les tissus.
Les recettes à base de prunelles
Si vous consommez les prunelles avant les premières gelées, elles vous feront passer l’envie de vous attarder car même mûrs, il n’y a que les oiseaux comme les grives et les fauvettes qui en raffolent. Elles persistent longtemps même après la chute des feuilles et leur astringence diminue après les premières gelées. On en fait alors des confitures, des liqueurs ou par distillation après fermentation une excellente eau de vie.
Vous pouvez conserver les prunelles sous formes lactofermentées, en utilisant à peu près le même principe que celui qu’on utilise avec les olives. Cela va permettre à la fois de diminuer l’astringence des prunelles et de les conserver plusieurs années
Le vin de prunelles
Enfin, vous pouvez aussi réaliser un vin de prunelle, une recette agréable et originale que vous pourrez proposer comme « apéritif maison » et à consommer avec modération, cela va de soi. ! 🙂 Cliquez sur l’image pour accéder à la recette du vin de prunelle
Le prunellier en vidéo
Vous avez apprécié cet article ? Commentez le et partager le! 🙂
Les sources que nous avons utilisées pour rédiger cet article : Nos sources d’information
