L’alliaire, une plante très commune.
L’alliaire (Alliara petiolata) est une plante très commune appartenant à la famille des Brassicacées. Elle est présente dans toute l’Europe, dans les montagnes d’Afrique de nord et dans la zone tempérée asiatique.
C’est une plante peu exigeante qui pousse dans les lieux ombragés, les haies, les jardins et sur les décombres couverts de broussailles. On la retrouve souvent en forêt et lisière de bois et peut devenir invasive dans certaines régions. On la récolte pendant tout le printemps.
L’alliaire est un peu moins en région méditerranéenne. C’est la raison pour laquelle j’ai recueilli un pied il y a 2 ans au bord d’un ruisseau pour la planter dans mon jardin dans lequel il a pu s’épanouir.
Comment la reconnaître ? Description botanique
L’alliaire est une plante bisannuelle ou vivace qui mesure de 30 cm à 1m de haut. La tige dressée est en général non ramifiées, glabre ou duveteuse à la base.
Elle possède de grandes feuilles dentées. Celles de la base possède un long pétiole (d’où son nom de petiolata) et sont arrondies en forme de rein. A l’inverse, les feuilles qui naissent sur la tige ont un pétiole court et une forme triangulaire.
Au moment de la floraison en avril ou en mai, on trouve des grappes de petites fleurs blanches à quatre pétales répartis en croix au bout des tiges. Ces fleurs se transforment assez rapidement en siliques très allongées et dans lesquels on trouve les graines disposées sur une rangée
Propriétés médicinales
Une plante plutôt délaissée de nos jours
L’alliaire n’est pas une plante médicinale de premier ordre et elle est même plutôt, délaissée de nos jours. Le docteur Jean Valnet (1920 – 1995), l’un des fondateurs de l’aromathérapie moderne la préconisait sous forme de tisane dans les problèmes dermatologiques.
Le docteur François-Joseph Casin, quant à lui recommandait de l’employer fraîche dans le traitement des gelures ulcérées.
Propriétés principales et usage
Expectorante : elle peut être précieuse pendant les fins de printemps humides où les bronchites n’ont pas encore dit leur dernier mot. Dans ce cas, il faut l’utiliser fraiche car la dessiccation lui fait perdre ses propriétés. (Tisanes de plante fraîche : 30 à 50g/l d’eau).
Antiscorbutique grâce à sa richesse en vitamine C (261 mg/100g).
En usage externe, l’alliaire est utilisée depuis longtemps pour le pansement des plaies infectées, voire purulentes. C’est une plante qui va rompre la suppuration et accélérer la régénération des tissus. Autrefois, les cataplasmes de feuilles fraiches d’alliaire étaient courants. Dans le même ordre d’idée, les feuilles se mastiquent pour traiter les inflammations de la bouche.
L’alliaire : usages culinaires
Du point de vue culinaire, l’alliaire est un remarquable condiment car ses feuilles écrasées dégagent un parfum et un goût d’ail. Cette caractéristique est à l’origine de son nom, bien qu’il s’agisse d’une plante botaniquement très éloignée de l’ail.
L’alliaire : Comment l’utiliser ?
L’alliaire ne supporte pas la cuisson car elle devient amère et perd son odeur d’ail. Il faut donc l’utiliser fraîche ! Les jeunes feuilles crues peuvent être hachées comme le persil sur divers plats. Elles sont également très bonnes dans les salades ou tout simplement sur des tartines beurrées. Les fleurs de l’alliaire peuvent très bien accompagner vos salades car elle possèdent, elles aussi, un petit goût aillé.
Les graines de l’alliaire ont une saveur piquante comme celle de la moutarde. Il est donc possible de les utiliser comme substitut à la moutarde noir dans l’élaboration de ce condiment.
Les fruits (siliques) se consomment frits ou à la vapeur lorsqu’ils sont verts et charnus.
La délicieuse recette du pesto d’alliaire
Si vous aimez la cuisine, voici une façon un peu plus élaborée de consommer l’alliaire : il s’agit du pesto d’alliaire. C’est une recette que j’apprécie particulièrement et que je vous propose de découvrir tout de suite en suivant ce lien : Découvrez la succulente recette du pesto d’alliaire
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