Dans cet article, je vous propose un panorama des principales plantes antalgiques que nous pouvons utiliser et qui soulagent les douleurs les plus fréquentes. Pour faciliter la lecture, je les ai classé en fonction des types de douleurs :
- articulaires et rhumatismales
- maux de tête
- douleurs musculaires et sportives
- douleurs dentaires
- douleurs liées aux règles
- peau douloureuse (brûlure, piqûre,…)
- angine et maux de gorge
- jambes lourdes
Il est difficile d’échapper à la douleur tant ses formes sont nombreuses. Depuis longtemps, la médecine nous propose des médicaments pour faire face à la douleur. Mais si ceux-ci venaient à manquer, quelles alternatives aurions-nous ?
Des médicaments en rupture de stock
Depuis la crise du Covid, nous avons appris que les pénuries de matières premières n’épargnaient pas l’industrie pharmaceutique. De nombreux médicaments font l’objet de difficultés d’approvisionnement et l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) a dû prendre des mesures pour éviter autant que possible les ruptures de stock. Le paracétamol fait partie des médicaments sous tension.
A l’approche de l’hiver 2022, le Collège de médecine générale (CMG) et les syndicats de pharmaciens (FSPF et USPO) ont formulé des recommandations afin d’en modérer l’utilisation : deux boites maximum sans prescription.
Ce fait est très symbolique car le paracétamol est le premier médicament pour traiter les douleurs légères chez les petits comme chez les grands.
Nous y avons recours dès l’apparition de symptômes tels que : fièvre, maux de tête, douleurs, rhume, états grippaux, courbatures, etc.
Heureusement, les autorités font en sorte d’éviter les ruptures de stock mais on peut légitimement se poser cette question : quelles alternatives avons nous ?
L’alternative des plantes antalgiques
Heureusement, la nature et les plantes nous offrent des alternatives efficaces par rapport aux molécules chimiques et ce, sans effet secondaire. Le paracétamol est moins agressif pour l’estomac que l’aspirine ou l’ibuprofène mais en cas de surdosage, il est bon de rappeler qu’il peut entraîner des lésions graves du foie, irréversibles dans certains cas
La phytothérapie et l’aromathérapie permettent de soulager un grand nombre de nos douleurs les plus courantes comme : douleurs dentaires, maux de tête, douleurs articulaires et rhumatismales, règles douloureuses, etc…
Voici quelques plantes et huiles essentielles parmi les plus efficaces dans ce domaine, un panorama non exhaustif, mais qui a de quoi nous rassurer !
Plantes ou huiles essentielles ?
Les deux formes sont intéressantes. La plante prise dans son ensemble, sous forme de tisane par exemple a souvent un effet doux et profond qui doit s’inscrire dans le temps d’une cure.
L’intérêt majeur des huiles essentielles tient à leur rapidité d’action et à leur faible toxicité à condition de bien les utiliser. Les molécules présentes dans les huiles essentielles pourront tantôt inhiber les récepteurs qui amplifient la sensation de douleur, tantôt stimuler les récepteurs qui freinent la douleur.
Leur inconvénient tient à leur nombre restreint et à leurs restrictions d’usage. Tout d’abord, seules les plantes à essence produisent des huiles essentielles. Il existe dont une majorité de plantes intéressantes que vous ne trouverez jamais sous la forme d’huile essentielle.
Ensuite, leur forte concentration en principes actifs rend leur usage plus délicat que les autres formes galéniques. On les déconseille aux femmes enceintes ou allaitantes ainsi qu’aux enfants. Avant de les utiliser, il est important de toujours vérifier ces restrictions d’usage.
Dans la suite de cet article, j’ai indiqué les différentes formes galéniques que l’on rencontre le plus souvent avec chacune des plantes citées.
Deux plantes antalgiques majeures : le saule et la reine des près
Le saule blanc
La décoction d’écorce de saule (Salix alba) est efficace contre les fièvres, maux de tête, états grippaux, rhumatismes, douleurs. Compter 2 à 3 g d’écorce par tasse. Porter à ébullition pendant 5 minutes, puis laisser infuser 5 à 10 minutes avant de filtrer. Prendre 1 tasse avant chaque repas.
On trouve également l’écorce de saule sous forme d’extrait hydroalcoolique/teinture mère et d’extrait sec.
Pour la petite histoire, rappelons que c’est à partir de l’écorce de saule, que le pharmacien français Leroux a extrait la salicine, une poudre à l’origine de l’acide acétylsalicylique, autrement dit l’aspirine.
Attention : Evitez les dérivés salicylés en cas d’allergie ou d’intolérance à l’aspirine. À n’utiliser que sous contrôle médical dans de nombreuses affections cardiovasculaires par exemple, car la plante fluidifie le sang.
La reine-des-près
L’infusion de sommités fleuries de reines-des-près (Spirea ulmaria) est efficace en cas de rhumatismes, maux de tête et états grippaux. Prenez 1 cuillère à soupe de sommités séchées pour 1 tasse d’eau à peine frémissante (les salicylates sont détruits au-dessus de 90 °C). Laissez infuser 10 minutes à couvert, boire 3 à 4 tasses par jour, dont la première à jeun.
Il est également possible de prendre la reine des près sous forme d’extrait hydroalcoolique (teinture mère) ou de gélules.
La reine des prés est à l’origine du nom commercial « aspirine » que le laboratoire Bayer a déposé. « A » pour « acétylsalicylique » et « spirine » pour Spirea ulmaria, le nom latin de la reine des prés
Comme pour le saule, évitez la reine-des-prés en cas d’allergie ou d’intolérance à l’aspirine, cela en raison de la présence des dérivés salicylés.
Les plantes antalgiques des douleurs articulaires et rhumatismales
Une plante victime de son succès : l’harpagophytum
Soulager directement la douleur, comme le font les dérivés salicylés, n’est pas suffisant, on sait depuis longtemps qu’il faut aussi réduire l’inflammation. Parmi les plantes antalgiques, l’une d’entre elles connaît un succès sans précédent. Il s’agit de l’harpagophytum (harpagophytum procumbens) une plante qui pousse en Afrique du Sud.
Les autochtones avaient découvert ses propriétés médicinales depuis longtemps et utilisaient une décoction préparée à partir de ses racines pour traiter les troubles digestifs et les arthrites. Les recherches ont depuis clairement établi les propriétés anti-inflammatoires de cette plante.
On trouve l’harpagophytum sous forme de tisane, poudre, gélules, extrait hydroalcoolique/Teinture mère, extraits secs ou pommades.
Contre-indication : grossesse, allaitement ; ulcère gastro-intestinal allergie. Interaction possible avec des anticoagulants, antidiabétiques.
Il était difficile de ne pas citer l’harpagophytum dans cet article, tant cette plante à du succès. Cependant, ce succès cache le revers de la médaille. La convoitise des laboratoires pharmaceutiques a mis la plante en danger. L’harpagophytum risque de disparaître si un effort de préservation n’est pas associé à son exploitation !
Des plantes antalgiques communes
Heureusement, nous avons aussi des solutions près de chez nous pour éviter de déposséder les peuples d’Afrique de leurs plantes médicinales. Vous pouvez par exemple récolter vous-mêmes des plantes qui calment les douleurs articulaires. En voici quatre très efficaces :
Le cassissier
Les feuilles du cassis (Ribes nigrum) possèdent des propriétés anti-inflammatoires, analgésiques et antiarthritiques intéressantes pour traiter les douleurs rhumatismales. Si vous ne possédez pas de cassissier, vous pouvez facilement trouver ses feuilles sous forme de tisane, d’extrait hydroalcoolique, de poudre ou encore d’hydrolat.
La reine-des-prés
Les sommités fleuries de la reine-des-prés (Spirea ulmaria) s’utilisent également en infusion de 10 minutes, jusqu’à un litre par jour, pour calmer les douleurs rhumatismales. Elle est particulièrement efficace en cas de rhumatismes aggravés par l’humidité, inflammation avec gonflement de l’articulation, épanchement de synovie, rougeur et chaleur.
Comme je l’ai écrit un peu plus haut, les principes anti-inflammatoires de la reine des près sont très fragiles et il est important d’utiliser cette plante, non pas en décoction, mais en infusion en dessous de 60°. Pour plus de sureté, vous pouvez également trouver la reine des près sous forme d’extrait hydroalcoolique/teinture mère et de gélules.
L’infusion de reine-des-prés s’utilise également en cataplasmes chauds pour les douleurs rhumatismales. Par ailleurs, vous pouvez évidemment associer les plantes dans une infusion pour profiter d’un effet de synergie.
La prêle
La prêle (Equisetum arvensis) favorise une reminéralisation des tissus articulaires, cet effet s’accompagnant d’une baisse des douleurs articulaires. Son extrait hydroalcoolique est antalgique et se prête bien au traitement des douleurs liées aux tendinites, à l’arthrose, à la goutte, aux rhumatismes articulaires et lumbago. On la trouve également sous forme de tisane, poudre et extrait liquide.
Avec le même principe d’action que la prêle, la sève de bambou (Bambusa vulgaris) atténue les douleurs dorsales. Les deux plantes sont riches en silice organique et s’utilisent à raison de 2 à 3 gélules par jour en traitement de 2 à 3 semaines par mois.
Le genévrier
L’huile essentielle de genévrier (Juniperus communis) possède des propriétés anti-rhumatismales (elle favorise l’excrétion des toxines rénales et de l’acide urique), antalgiques, anti-inflammatoires, et diurétiques. Parfaite pour les douleurs liées à l’arthrose, au rhumatisme ou à la goutte
Mode d’emploi : Diluez l’huile essentielle à 3 ou 5 % dans une huile végétale de qualité pour pratiquer des frictions locales 2 à 3 fois par jour.
Le curcuma
Le curcuma (Curcuma longa) est une plante herbacée originaire de l’inde et bien connue des médecines traditionnelles d’Asie. On utilise ses rhizomes pour fournir l’épice du même nom. Cette épice bien connue entre dans la composition de nombreuses préparations de curry mais possède de très nombreuses vertus médicinales parmi lesquelles des propriétés anti-inflammatoires intéressantes pour soulager les douleurs arthritiques, rhumatismales ou menstruelles.
Une étude indienne a comparé l’utilisation d’un extrait de curcuma à celui du paracétamol. Cent quarante-quatre personnes atteintes d’arthrose du genou ont ainsi reçu 500 mg d’extrait biodisponible de curcuma deux fois par jour, ou 600mg de paracétamol trois fois par jour, durant six semaines.
Résultat, les deux groupes ont ressenti une baisse des sensations de douleur et de raideur d’au moins 20 %. Cependant, la prise de l’extrait de curcuma a également induit une réduction de l’inflammation, non constatée chez les personnes ayant consommé les doses de paracétamol.
Les résultats de l’étude suggèrent donc que l’extrait de curcuma biodisponible est aussi efficace que le paracétamol pour réduire la douleur et la raideur de l’arthrose du genou, et plus efficace pour réduire l’inflammation de cette dernière.
A noter : pour augmenter la biodisponibilité de la curcumine, vous pouvez l’associer à de la pipérine, principe actif issu du poivre noir. Les études scientifiques montrent que la présence de pipérine améliore nettement l’absorption intestinale de la curcumine.
Les plantes antalgiques des maux de tête
La mélisse en infusion dès les premiers signes
L’infusion de feuilles de mélisse (Melissa officinalis) associée à du citron peut empêcher un mal de crâne de s’installer à condition de la prendre le plus rapidement possible, dès les premiers signes. Mettez trois cuillères à soupe de mélisse à infuser dans ½ litre d’eau frémissante, ajoutez le jus d’un demi-citron par tasse et buvez une tasse toutes les 30 minutes, trois fois de suite, puis une tasse toutes les heures si nécessaire.
Le saule et la reine-des-prés lorsque la douleur est installée
Lorsque la douleur est installée, les dérivés salicylés doivent entrer en jeu. Nous retrouvons donc nos deux plantes antalgiques « vedettes » : le saule (écorce) et la reine-des-prés (fleurs). En cas de douleurs plus importantes, il est possible d’y associer des plantes sédatives comme la racine de valériane (Valériana officinalis), la partie aérienne de l’eschscholtzia (Eschscholtzia californica) ou encore celle de la passiflore (Passiflora incarnata).
Les huiles essentielles de menthe poivrée et de lavande
L’huile essentielle de menthe poivrée (Mentha piperita) est également très intéressante en cas de mal de tête. L’avantage, c’est son côté pratique en particulier, si votre mal de tête survient lors d’un déplacement.
L’effet à la fois « réfrigérant» et analgésique de cette huile essentielle pourra vous soulager rapidement. Pour cela, mettez une à deux gouttes sur chaque tempe au niveau de la naissance des cheveux afin de ne pas être trop proche des yeux. Massez doucement les zones douloureuses, puis lavez-vous les mains soigneusement. Répétez l’opération cinq à dix minutes plus tard.
Attention, cette huile essentielle est à proscrire chez les enfants de moins de 8 ans, en particulier par voie orale, du fait de risques de spasmes du larynx et donc d’apnée dangereuse.
L’huile essentielle de lavande officinale (Lavandula officinalis) sera particulièrement utile si votre mal de tête est lié au stress. Vous pouvez utiliser la même posologie que celle de l’HE de menthe poivrée, seule ou juste après dans le but de pérenniser l’effet antalgique.
La grande camomille (Tanacetum parthenium) est l’une des plantes les plus efficaces pour prévenir les crises migraineuses. Il faut la prendre de façon régulière (cure de 2 mois), principalement sous forme d’extraits hydroalcooliques (teinture mère, extraits, fluides) ou de gélules. Cette plante s’utilise à titre préventif, mais ses effets peuvent se faire sentir dès le premier jour de la cure.
Les plantes antalgiques des douleurs musculaires et sportives
Les huiles essentielles de gaulthérie et de romarin à camphre
Lorsque la douleur est due à un muscle ou à un tendon. L’huile essentielle de romarin à camphre (Rosmarinus officinalis camphorifera) sera un très bon antalgique musculaire. Les sportifs l’apprécieront, d’autant plus s’ils l’utilisent en préventif pour son effet chauffant.
L’huile essentielle de gaulthérie couchée (Gaultheria procumbens) est efficace pour les rhumatismes musculaires, la goutte, l’arthrite inflammatoire, la polyarthrite, l’arthrose vertébrale et les inflammations douloureuses : tendinites, muscles fatigués et douloureux, crampes.
Dans le cas d’une tendinite, la gaulthérie permet de raccourcir la période de convalescence tout en soulageant la douleur. Cette huile essentielle provient de la distillation des feuilles d’un petit arbuste qui pousse dans les forêts d’Amérique du Nord, du Canada et de Chine. Ses feuilles, séchées et infusées, ou mâchées, servaient aux autochtones à faire baisser la fièvre et calmer les douleurs articulaires. L’huile essentielle issue de ses feuilles contient du salicylate de méthyle, le principal constituant de la reine-des-prés d’Europe.
Mode d’emploi de ces deux huiles : en massage, diluée à 20 % dans une huile végétale.
Les plantes antalgiques des douleurs dentaires
Le clou de girofle
Le clou de girofle (Syzygium aromaticum) possède des propriétés analgésiques et antispasmodiques très efficaces sur les douleurs dentaires et dans les affections de la cavité buccale.
Un bain de bouche à base de clous de girofle peut également compléter les soins et limiter les douleurs suite à une intervention dentaire. Pour cela, préparez une décoction en comptant 4 à 6 clous de girofle pour 100 ml d’eau froide. Portez l’ensemble à ébullition, couvrez et maintenez le frémissement 5 minutes. Retirez du feu et laissez infuser 10 minutes supplémentaires. Laissez refroidir et filtrez avant de procéder au bain de bouche, 2 à 3 fois par jour.
A noter : l’utilisation de ce bain de bouche 2 à 3 fois par semaine permet de prévenir la plaque dentaire.
Remède antidouleur d’urgence, à base d’huiles essentielles
Si vous souffrez d’une carie dentaire, d’un abcès dentaire, d’une rage de dents, vous pouvez utiliser les huiles essentielles pour vous soulager dans l’attente de votre visite chez le dentiste. Pour cela, mélangez ensemble 2 gouttes d’HE de girofle, 1 goutte d’HE de laurier noble (Laurus nobilis) et 4 gouttes d’huile d’olive. Appliquez 2 gouttes de ce mélange directement sur la zone douloureuse ou autour de la dent et renouvelez en fonction de la douleur.
Remarque : vous pouvez remplacer l’HE de Laurier noble par l’HE de tea-tree, ou à défaut utiliser uniquement le mélange HE de girofle avec l’huile d’olive. En dernier recours, vous pouvez également préparer une pâte en broyant finement 5 clous de girofle que vous mélangez ensuite avec du miel épais. Ensuite, il suffit de frotter l’endroit douloureux à l’aide de cette pâte.
Attention : l’HE de girofle est irritante pour la peau et les muqueuses (donc respecter la dilution avec l‘huile d’olive). Elle est généralement déconseillée à la femme enceinte ou allaitante et aux enfants de moins de 6 ans.
Les plantes antalgiques pour les règles douloureuses
Les règles douloureuses ou dysménorrhées désignent des douleurs qui apparaissent au niveau du bas-ventre ou dans le bas du dos, avant ou pendant les règles. Elles durent en général deux à trois jours. Des maux de tête, des nausées, des vomissements peuvent les accompagner.
Les douleurs sont généralement dues à des spasmes de l’utérus en vue d’expulser la muqueuse utérine lorsque l’ovocyte n’est pas fécondé. Elles sont souvent plus intenses en périodes de fluctuations hormonales, c’est-à-dire à l’adolescence et lors de la préménopause. Elles disparaissent souvent après une grossesse.
L’achillée millefeuille
L’achillée millefeuille (Achillea millefolium) possède des propriétés antispasmodiques très intéressantes pour soulager ce type de douleur. C’est une plante régulatrice du cycle menstruel et convient aussi bien pour les règles douloureuses (dysménorrhées) et abondantes (métrorragies) que pour l’absence de règles (aménorrhée).
Pour venir à bout des douleurs menstruelles, il est intéressant d’associer les plantes pour bénéficier de leurs effets synergiques. Voici la liste des principales plantes utilisables, en fonction de leurs propriétés :
- Décongestionnant circulatoire : cyprès(Galbule), vigne rouge (feuille), camomille romaine (fleur), petit houx (rhizome), achillée millefeuille et d’armoise (sommité fleurie).
- Antispasmodique : marjolaine (sommité fleurie), mélisse (feuille), camomille romaine et camomille matricaire (fleur), tilleul (aubier) achillée millefeuille et armoise (sommité fleurie), persil (feuille fraîche)
- Emménagogue : achillée millefeuille et armoise (sommité fleurie), persil (feuille fraîche), sauge (feuille)
En cas de fortes douleurs, vous pouvez ajouter des plantes sédatives comme la valériane, la passiflore, l’eschscholtzia.
Pour une tisane polyvalente, vous pouvez utiliser la recette suivante :
- Achillée millefeuille (sommité fleurie) : 30 g
- Camomille matricaire (fleur) : 20 g
- Tilleul (aubier) : 20 g
- Vigne rouge (feuille) : 15 g
- Mélisse (feuille) : 15 g
Versez ¾ de litre d’eau frémissante sur 3 cuillères à soupe du mélange et laissez infuser 10 à 15 minutes. Filtrez et buvez 2 à 4 tasses par jour en commençant une semaine avant la date présumée de début des règles.
Pour une huile de massage apaisante, en complément de la tisane, vous pouvez préparer le mélange suivant :
- HE de camomille noble : 20 gouttes
- HE d’estragon : 20 gouttes
- HE de myrte rouge : 15 gouttes
- Huile végétale d’onagre : quantité suffisante pour obtenir un total de 10 ml
Appliquez 6 à 8 gouttes du mélange en massage sur la zone douloureuse, 2 à 3 fois par jour.
Précaution : à éviter en cas de traitement anticoagulant, de maladie hépatique et de cancer hormonodépendant.
Les plantes antalgiques de la peau douloureuse
L’huile essentielle de tea tree
La peau est aussi un organe qui peut devenir douloureux. Que ce soit à cause d’une brûlure légère, une piqûre d’insecte, une mycose, un frottement excessif ou toute autre forme de rougeur, l’huile essentielle de tea tree (Melaleuca alternifolia) sera d’un grand secours.
Pure ou diluée avec une huile, cette huile essentielle calmera en un temps record brûlures, démangeaisons et piqûres en tous genres. Un produit à toujours avoir sur soi, en voiture, en voyage, à la campagne, dans sa trousse d’urgence.
L’huile essentielle de lavande
Vous pouvez aussi employer l’huile essentielle de lavande officinale (Lavandula angustifolia) et aspic (Lavandula spica) pour les mêmes cas de figure.
Quelle huile végétale associer à ces huiles essentielles ?
Pour un effet de synergie, vous pouvez opter pour l’huile rouge au millepertuis qui, à elle seule, calmera les douleurs dermatologiques. Cette huile possède des propriétés cicatrisantes et fortifiantes largement reconnues. Cependant, attention, le millepertuis est photosensibilisant, donc ne vous exposez pas au soleil après vous être enduit de cette huile.
Vous pouvez trouver cette huile de millepertuis dans le commerce mais aussi la fabriquer vous même en été. Si cela vous tente, vous pouvez consulter cet article :
Fabrication d’une huile et d’un baume au millepertuis
Les plantes antalgiques des angines et des maux de gorge
Une tisane adoucissante pour la gorge
Les plantes riches en mucilage ont des propriétés adoucissantes et émollientes. Elles diminuent l’irritation ou la douleur de la gorge.
- Guimauve (racine) : 30 g
- Mauve (fleur) : 15 g
- Bouillon blanc (fleur) : 15 g
- Réglisse (racine) : 40 g
Versez 3/4 de litre d’eau bouillante sur 3 cuillères à soupe du mélange. Laissez infuser 10 minutes et filtrez soigneusement pour éliminer les poils irritants du bouillon blanc. Buvez la tisane tout au long de la journée en l’absorbant lentement pour qu’elle recouvre les muqueuses d’un film apaisant et protecteur.
Les plantes antalgiques des jambes douloureuses
D’où vient la sensation des jambes lourdes ?
Nous terminerons ce panorama des plantes antalgiques en parlant des jambes lourdes et douloureuses. En général, ce symptôme exprime la faiblesse du réseau circulatoire veineux superficiel. Pour revenir au cœur, le sang qui se trouve dans les jambes doit lutter contre la pesanteur, notamment lors de stations debout ou assises prolongées. Dans le cas des « jambes lourdes », ce retour du sang se fait moins bien.
Ceci a plusieurs conséquences : les veinules ont tendance à se dilater et leur paroi devient perméable, ce qui entraîne un échappement de liquide dans les tissus avoisinants, responsable des gonflements et des œdèmes.
Quelles plantes utiliser ?
Dans ce cas précis, la nature nous offre heureusement des plantes très efficaces. Les plantes dites « veinotropes » redynamisent le retour veineux, diminuent les œdèmes et la sensation de lourdeur.
Certaines sont veinotoniques, c’est à dire qu’elles ont la propriété d’augmenter le tonus de la paroi veineuse, ce qui permet au sang de remonter plus facilement dans la veine. C’est le cas de l’hamamélis (feuille), du fragon (racine) et du marronnier d’Inde (graine).
D’autres plantes possèdent des principes actifs qui rendent les veines moins perméables et plus résistantes. On parle de propriété « vitaminique P ». C’est le cas de la vigne rouge (feuille), du cyprès (galbule), du cassis (fruits frais), de la myrtille (fruit frais) et du marronnier d’Inde (écorce).
Le mélilot (sommité fleurie) et le ginkgo biloba (feuille) favorisent quant à eux l’augmentation du débit veineux.
La tisane pour des jambes légères
Vous pourrez trouver toutes les plantes citées précédemment dans les commerces sous différentes formes : gélules, extraits secs, extrait liquides, tisanes.
Vous pouvez aussi choisir de composer vous-mêmes votre tisane à partir des plantes sèches que vous trouverez en herboristerie. Dans ce cas, ce qui est important, c’est d’associer au minimum une plante veinotonique et une plante à propriété vitaminique P.
Voici un exemple de tisane que vous pouvez réaliser :
- Fragon (rhizome) : 35 g
- Vigne rouge : 25 g
- Hammamélis : 15 g
- Mélilot (partie aérienne) : 20 g
- Menthe poivrée (feuille) : 5 g
Prenez 1 cuillère à soupe de ce mélange par 1/2 litre d’eau bouillante en laissant infuser 10 minutes. Buvez 2 à 3 tasses par jour , en cure renouvelable de 20 jours suivie de 10 jours de pause.
Les huiles essentielles pour lutter contre la sensation de jambes lourdes
En aromathérapie l’huile essentielle de cyprès(Cupressus semperivens) associée à un peu de menthe atténue la gêne circulatoire sur des jambes lourdes et la douleur qui y est associée.
Le cyprès sera à la fois antispasmodique et tonique de la circulation veineuse. La menthe apportera en complément à cette action une sensation de fraîcheur.
Vous pouvez associer à ces deux premières huiles essentielles celle de romarin, qui est également un tonique circulatoire.
Lotion jambes lourdes
- HE de cyprès : 85 gouttes
- HE romarin : 60 gouttes
- HE menthe poivrée : 25 gouttes
- Huile végétale et/ou gel d’aloé Vera : quantité suffisante pour 100 ml
Le choix entre huile et gel d’aloé Vera dépend de la texture que vous préférez. Appliquez cette lotion avec des mouvements énergiques en remontant des pieds vers les cuisses.
Contre indication : cette lotion est contre indiquée pour les femmes enceintes et allaitantes et également en cas d’épilepsie.
Le cas des femmes enceintes
Certaines situations sont propices au symptôme des jambes lourdes, et c’est le cas de la grossesse. Si vous êtes enceinte, vous pouvez utiliser les hydrolats plutôt que les huiles essentielles. Utilisez un mélange d’hydrolat de menthe poivrée et de romarin à pulvériser sur vos jambes plusieurs fois par jour.
Nous faisons tous l’expérience de la douleur, un jour ou un autre. Le contenu de cet article peut-être utile pour des personnes que vous connaissez. Pensez à le partager…
Nos sources pour rédiger cet article
Rappel important pour votre santé :
Les informations communiquées sur le blog herbagaia.com et concernant les plantes médicinales ne sont pas destinées à remplacer l’avis médical dispensé par un médecin, seul en mesure d’évaluer convenablement votre état de santé.