Comment lutter contre les parasites intestinaux ?

La meilleure façon de prévenir l’apparition de parasites intestinaux consiste à adopter de bonnes mesures d’hygiène individuelle. Cependant, la parasitose intestinale est encore une maladie très courante dans le monde.

Dès lors qu’ils se sont installés, une question se pose : comment lutter contre ces parasites intestinaux ? Cet article est dédié aux plantes possédant des propriétés vermifuges. Vous y trouverez également des préparations à base de plantes, que vous pouvez réaliser vous-même et destinées à lutter contre les parasites intestinaux.

Les parasites intestinaux. Qu’est-ce que c’est ?

Les parasites sont des petits organismes qui s’abritent dans le corps d’un autre être vivant appelé « hôte », pour s’y nourrir et s’y reproduire. C’est ainsi que notre intestin offre parfois le gîte et le couvert à des indésirables. Ces indésirables sont de deux types. Les premiers sont appelés « protozoaires » et sont formés d’une seule cellule, comme la giardia ou l’amibe. Les autres sont des vers comme l’oxyure, l’ascaris ou le ténia (ou tænia) appelé « ver solitaire ».

L’oxyure

L’oxyurose est la parasitose la plus fréquente chez les enfant de 3 à 10 ans. Il s’agit d’un petit ver rond qui mesure de 0,5 à 1 cm de long. Leurs œufs, ingérés au cours de la contamination libèrent des larves dans l’estomac qui migrent vers la dernière partie de l’intestin.

L’oxyure devient adulte en 3 semaines et les femelles se dirigent vers la marge anale pour y pondre leurs œufs, ce qui provoque des démangeaisons et participe à l’infestation (l’enfant se gratte et se réinfeste par portage buccal). La contamination se fait également dans l’entourage familial et scolaire. Le diagnostic se fait très facilement à la vue des vers dans les selles ou au niveau de l’anus.

Pour en savoir plus : Oxyurose : causes et symptômes (doctissimo)

Les parasites intestinaux – cycle de l’oxyure -Photo Wikipédia

Le ténia du bœuf

On l’appelle communément « vers solitaire« , parce que l’intestin n’en héberge qu’un seul. Le ténia est un vers plat et segmenté qui peut atteindre 4 à 10 mètres de long. Son cycle comporte 2 hôtes différents : le bœuf et l’homme.

L’ingestion de viande mal cuite est la principale cause de la contamination. le ténia se fixe à l’intestin et les symptômes de cette infestation sont souvent discrets : quelques douleurs abdominales, nausées, anorexie ou boulimie, démangeaisons de l’anus.

pour en savoir plus : Le tænia ou ver solitaire : symptômes et traitements (doctissimo)

L’ascaris

Cette parasitose est peu fréquente en France. Elle s’attrape le plus souvent en zone intertropicale humide ou au cours d’un voyage dans une zone à faible niveau d’hygiène. La contamination survient par ingestion d’eau, de fruits ou de légumes souillés par des déjections humaines.

Pour en savoir plus : Ascaridiose (doctissimo)

Parasites intestinaux : les bonnes habitudes à prendre pour les éviter

Quelques gestes simples permettent d’éviter d’être contaminé par des parasites intestinaux et de réduire leur diffusion au sein des familles et des collectivités :

Au quotidien

  • lavez-vous les mains à l’eau et au savon fréquemment, en particulier avant et après chaque contact avec votre enfant atteint d’une parasitose ;
  • apprenez à vos enfants comment se laver les mains correctement ;
  • coupez souvent les ongles de votre enfant pour qu’ils restent courts ;
  • évitez que votre enfant gratte la terre avec ses ongles puis porte ses doigts à la bouche ;
  • n’échangez pas les biberons, sucettes et couverts au sein de votre famille, et nettoyez-les tout de suite après utilisation ;
  • changez quotidiennement de sous-vêtements ;
  • lavez régulièrement la literie, les jouets des enfants et les pièces d’habitation, après les avoir dépoussiérées ;
  • pendant la journée, ouvrez les stores ou les rideaux des chambres à coucher. Cela contribue à lutter contre les oxyures, qui sont sensibles à la lumière ;
  • cuisez bien la viande (pour éviter le tænia) et, de manière générale, observez une bonne hygiène alimentaire ;
  • faites en sorte de ne pas avaler l’eau des piscines, lacs ou ruisseaux ;
  • si vous avez un animal domestique, administrez-lui régulièrement le traitement antiparasitaire préventif que votre vétérinaire a prescrit

Lors d’un voyage en zone tropicale

  • Lavez-vous souvent les mains, en particulier avant les repas et avant toute manipulation d’aliments, et après être passé aux toilettes. Munissez-vous d’un gel ou d’une solution hydro-alcoolique, utile si jamais vous ne pouviez pas disposer de savon et d’eau propre.
  • Ne consommez que de l’eau en bouteille décapsulée devant vous, ou rendue potable par ébullition (1 minute à gros bouillons) ou par filtration (filtre portatif) et désinfection. Demandez conseil à votre pharmacien sur les produits désinfectants à utiliser.
  • Évitez de consommer des glaçons, des crèmes glacées et des sorbets.
  • Buvez du lait pasteurisé ou bouilli.
  • Pelez les fruits vous-même.
  • Évitez les crudités, les coquillages, les plats réchauffés et les jus de fruits frais préparés de façon artisanale.
  • Cuisez bien les œufs, les viandes, les poissons et les crustacés.

Au cours de promenades ou randonnées

  • Evitez de marcher pas et de vous baigner pas dans les eaux douces ;
  • ne buvez pas l’eau douce des lacs, des rivières, des étangs, des marigots ;
  • Evitez de marcher pieds nus sur les plages et ne vous allongez pas à même le sable, utilisez des draps de bain ;
  • portez des chaussures fermées lorsque vous vous déplacez sur des sols boueux ou humides ;
  • ne laissez pas votre enfant jouer dans la terre.

Parasites intestinaux : quand consulter ?

Toute diarrhée,, douleurs abdominale, coliques avec ou sans fièvre survenant lors ou au retour d’un séjour tropical rend la consultation obligatoire. En dehors des oxyures, le traitement des autres parasitoses doit s’effecteur sous contrôle médical.

Comme toujours lorsqu’il s’agit de se soigner avec les plantes, si vous êtes sous traitement, enceinte, allaitante, ou simplement en cas de doute, consultez votre médecin.

L’ail (Allium sativum – Amaryllidaceae)

L’ail est sans doute la plus ancienne plante médicinale. l’homme la cultive depuis au moins 5000 ans. Le papyrus Ebers ( XVIᵉ siècle av. J.-C.) mentionne déjà l’ail dans une quarantaine d’indications.

Propriétés et principes actifs majeurs de l’ail

L’ail contient des composés soufrés : alliine et S-allycystéine. Lorsque l’on écrase l’ail, ces composés se transforment en aliicine puis en sulfures de diallyle. L’huile essentielle contient plus de 70% de ces composés soufrés

L’ail contient également des sucres, des polysaccharides : fructosanes (jusqu’à 75% du poids sec), inuline. ainsi que des protéines, lipides.

En usage interne, l’ail est antihypertenseur, vasodilatateur, hypocholestérolémiant, hypoglycémiant, antimicrobien, antiparasitaire et vermifuge, immunomodulant et anti-inflammatoire, neuroprotecteur.

En usage externe, on peut l’employer contre les cors, verrues, durillons, piqûres d’insectes, …

Préparation à base d’ail pour lutter contre le vers solitaire

L’ail est un excellent vermifuge. Il est très actif contre la plupart des vers, en particulier contre les oxyures. En cas de parasites intestinaux, faites en urgence une cure d’ail. L’ail se prête à de nombreuses préparations, en particulier.

Ecrasez 2 à 3 gousses d’ail dans une tasse et recouvrez d’eau bouillante. Laissez macérer toute la nuit et buvez la solution le lendemain matin à jeun (avec un peu de miel pour améliorer le goût). Attendez deux heures avant de vous alimenter à nouveau. On conseille de commencer le traitement la veille de la pleine lune, le jour même et le lendemain. Renouvelez impérativement la cure 21 jours plus tard (le temps du cycle de l’oxyure) ou au moment de la nouvelle lune (toujours pendant 3 jours)

Les enfants, accepteront plus facilement de boire un lait chaud aillé, plus doux et plus agréable. Pour cela, faites bouillir 1 gousse d’ail écrasée ou râpée dans 50 cl de lait. Filtrez et buvez.

Les semences de courges (Curcubita pepo – Curcubitaceae)

La grande famille des potimarrons, potirons et courges en tout genre, ainsi que leur graines s’avèrent très intéressantes pour lutter contre le ténia et les ascaris. Un des principes, la curcubitine agirait en paralysant le vers.

Recette anti-ténia et ascaris à base de graines de courges

Mélangez ensemble :

  • 60g de graines de courges (en ayant pris soin d’enlever l’enveloppe extérieure)
  • 20g de miel
  • 100 ml d’eau

A prendre en une seule fois ou en 3 portions espacées de 20 minutes. Répétez l’opération 3 jours de suite. Le 3ième jour, 3 à 4 heure après la dernière prise, faites suivre le traitement par une tisane purgative (uniquement chez l’adulte) destinée à expulser le vers :

Pour cela, mettez 10 g d’écorce de Bourdaine dans 1/4 de litre d’eau, faites bouillir 5 minutes puis infuser 10 minutes, filtrez et buvez en une fois.

Tisane multi-plantes anti-parasitaire

  • Armoise (partie aérienne) : 30 g
  • Thym (partie aérienne) : 30 g
  • Tanaisie (sommité fleurie) : 20 g
  • Lavande (fleur) : 30 g
  • Oranger (zeste doux) : 20 g

Mettez trois cuillères à soupe du mélange dans 1/2 litre d’eau, portez au frémissement et maintenez celui-ci 10 minutes. Hors du feu, laissez encore infuser 15 minutes. Buvez en 2 ou 3 fois à jeun, durant 3 à 7 jours de suite. A renouveler 3 semaines plus tard.

Attention : pour les enfants à partir de 5 ans, diminuer la dose par 3 ou 2 selon l’âge. Cette tisane est à proscrire chez la femme enceinte ou allaitante. Il est impératif de respecter les doses et les durées. En suivant ces recommandations, elle ne présente pas de danger.

Armoise commune (Artemisia vulgaris – Asteraceae)

Principes actifs et propriétés de l’armoise commune

L’armoise commune contient des alcools sesquiterpéniques, des flavonoïdes, des coumarines, une huile essentielle composée entre autre de cinéole et des traces d’une cétone, la thuyone. elle est peu toxique, bien que souvent on la donne pour abortive. (Pour qu’elle le devienne, il faudrait utiliser des doses très fortes.

Elle est tonique, fébrifuge, antispasmodique, stomachique et vermifuge. Elle possède des propriétés antiseptiques (en particulier en cas de problèmes urinaires) et emménagogues (régulent le cycle menstruel). Toutes les mères connaissaient autrefois les vertus emménagogues de l’armoise commune. la plante est très efficace sur les règles douloureuses des femmes et surtout des jeunes filles, des la puberté. Elle régularise et provoque les règles lorsqu’elles sont rares ou insuffisantes.

Contre indication

Utilisation de l’armoise commune comme vermifuge

Faites une décoction de 15 g d’armoise commune dans un litre d’eau. Les parties utilisées sont les feuilles et les sommités fleuries que vous coupez avant de la placer dans une casserole contenant l’eau. Fates monter à ébullition et laissez frémir pendant 5 à 10 minutes à feu très doux, puis hors du feu, laissez infuser 5 minutes avant de consommer. Buvez 2 à 5 tasses par jour. Pour les enfants de 5 à 8 ans, divisez la dose de plantes par trois (5 g)

Attention : la bourdaine est strictement contre indiquée chez la femme enceinte ou allaitante, l’enfant de moins de 18 ans. Pour les enfants, vous pouvez utiliserez une purgation saline que vous trouverez en pharmacie.

Le pissenlit (Taraxacum officinalis – Asteraceae)

L’armoise, dans toutes ses utilisation est à proscrire pendant la grossesse. Il ne faut pas en faire d’utilisation prolongée ni à doses très forte car sinon, elle peut devenir toxique.

Principes actifs et propriétés du pissenlit

Le pissenlit possède de nombreuses propriétés qui permettent de confectionner soi-même de multiples préparations à partir d’une ou plusieurs parties de la plantes pour cuisiner ou pour se soigner. Ses feuilles possèdent une action diurétique clairement exprimée dans le nom même du pissenlit.

Le pissenlit possède des lactones sesquiterpéniques (ce qui lui donne son amertume), des flavonoïdes et des terpènes. La plante est riche en vitamines (A, B, C, D et K), les feuilles contiennent des acides aminés, des minéraux (surtout du potassium et des caroténoïdes)

La racine contient également des minéraux (potassium, calcium), des sucres et un hétéroside, le taraxacoside. C’est cette racine que nous allons utiliser pour notre préparation vermifuge.

Le vin blanc vermifuge de pissenlit

Récolter 4 ou 5 racines de pissenlit, les nettoyer et les gratter, puis les mettre à macérer après les avoir coupé en rondelles fines, dans un litre de vin blanc sec. Ajouter 50 ml d’alcool à 45 % pour obtenir un vin vermifuge. Prendre un petit verre à liqueur 2 à 3 fois par jour pendant trois jours.

parasites intestinaux : les autres plantes et préparations utiles pour lutter contre eux.

  • L’oignon : faires macérer une nuit entière 1 oignon émincé dans 250 ml d’eau. Le matin, écrasez l’oignon avec un mixeur et buvez cette mixture à jeun, 3 jours de suite (pour tous les vers). Pour les enfants, divisez ladose par deux.
  • Le jus de chou (vert ou rouge) obtenu à partir d’un extracteur de jus (à partir de 5 ans) : buvez 1/2 à 1 verre de jus préparé au moment de le consommer, à jeun, 3 matins de suite à partir du jour de la pleine lune. A renouveler 3 fois. (contre les oxyures et ascaris)
  • Les pépins de citron : écrasez finement tous les pépins d’un citron et mélangez-les avec une cuillère à soupe de miel. A prendre 5 jours de suite, à jeun (contre les oxyures)
  • Lavande (Lavandula angustifolia) : macérat huileux en massage sur le ventre pour les jeune enfants
  • Noisetier (Corylus avellana): décoction d’écorce (20 g / litre d’eau – 2 à3 tasses par jour)
  • Sariette (Satureja montana) en décoction (25 g de feuilles fraîches par litre d’eau)
  • Serpolet (Thymus serpillum) : en décoction un peu forte (20 à 30g de plante séchée pour 50 cl d’eau. A prendre le matin à jeun, trois jours de suite.
  • Le thym (Thymus vulgaris) : en tisane (infusion de 20 à 25g de feuilles par litre d’eau bouillante) : à donner à jeun, même à des enfants, trois jours de suite.
  • L’églantier (Rosa canina) : décoction pour les feuilles et l’écorce.
  • Le houblon (Humulus lupulus) : décoction de cônes (30g de cônes pour 1 litre d’eau en maintenant le frémissement durant 5 minutes), filtrer et à utiliser en lavement plusieurs jours de suite.

Et la liste ne s’arrête pas là !

Dans les campagnes, la tradition utilise un bon nombres d’autres plantes pour chasser les vers indésirables. Parmi elles : l’absinthe (partie aérienne), l’ansérine (feuille), l’aurone mâle (sommité fleurie), la balsamite (partie aérienne), le brou de noix, le pourpier (feuille), la santoline (sommité fleurie), etc. Cependant, certaines d’entre elles, comme l’absinthe ou la tanaisie, surnommée « herbes aux vers » sont d’un maniement délicat compte tenu de leur grande puissance d’action (présence de nombreux neurotoxiques au sein de leur huile essentielle)

Sources utilisées pour rédiger cet article

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le blog herbagaia.com ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin , seul en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé

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